OrganisĂ© essentiellement par Lisa et Barbara avec l’aide de Roland, ce 3 Ăšme week-end de
travail consistait à remettre en état le campement magdalénien et sa tente en peaux de rennes.


En prĂ©vision du travail Ă  faire, plusieurs tĂąches avaient Ă©tĂ© accomplies prĂ©cĂ©demment :

  • La semaine prĂ©cĂ©dant ce week-end, fabrication (par Roland) d’une vingtaine d’aiguilles Ă  chas, en os et de 6 poinçons emmanchĂ©s pour perforer le cuir, de plusieurs bĂątons perforĂ©s en bois de cervidĂ©s
    (pour redresser les sagaies) 🩮 
  • La commande de 25 plantes ou arbustes pour complĂ©ter la flore existante (armoise,
    genĂ©vriers, saules et bouleaux rampants, oyats) đŸŒ±
  • Les repas principaux avaient Ă©tĂ© prĂ©vus Ă  l’avance (vendredi) : taboulĂ©, tartiflette vĂ©gĂ©tarienne, cakes vĂ©gĂ©tariens, grillades, et ragout de sanglier 🐗

GrĂące Ă  ce programme sacrĂ©ment allĂ©chant, les participant.es Ă©taient : Manon, Orthense, Ambre Annemarie, Capucine, Yves, JB , Roland, Barbara et Lisa.

Samedi matin, aprÚs la présentation du programme, les premiers présents ont commencé par
dĂ©brouiller une esplanade reconquise par les genets (sur l’emplacement de la future piste des
mammouths), pour pouvoir entamer la couture des peaux de rennes (ramenées de la maison
nĂ©o, oĂč elles avaient subi l’enfumage et le sĂ©chage auparavant).

Les peaux sont recoupées en
trapĂšzes et disposĂ©es cĂŽte Ă  cĂŽte pour ĂȘtre cousues ensemble sur les deux cĂŽtĂ©s les plus longs
en formant trois bandes Ă©tagĂ©es sur la hauteur de l’ossature. La couture est prĂ©cĂ©dĂ©e du
perçage des trous, ainsi l’aiguille n’a aucun mal Ă  ĂȘtre passĂ©e. MĂȘme si ce travail est long et
sans doute répétitif, il y a eu une équipe tournante pour la mener à bien. Nous avons observé
qu’il y avait peu de nĂ©cessitĂ© de rĂ©affuter les pointes des outils, mĂȘme si des petits blocs de
grĂšs blanc avaient Ă©tĂ© trouvĂ©s pour servir de polissoirs. A noter Ă©galement qu’aucune aiguille
n’a Ă©tĂ© cassĂ©e pendant ces deux jours.

Enfin, si les anciennes peaux (en séchage dans la
maison néo) ont plutÎt bien tenues (le tri avait déjà été fait), les nouvelles peaux en réserve au
Centre ont du ĂȘtre utilisĂ©es elles aussi.

Pendant ce temps, l’ossature existante a Ă©tĂ© renforcĂ©e par des perches verticales
supplĂ©mentaires lĂ  oĂč elles Ă©taient trop espacĂ©es et une derniĂšre est venue limiter l’entrĂ©e,
trop large auparavant. Des intermédiaires horizontaux ont également été rattachés.
Enfin le sol interne de la tente a été surcreusé et la terre disposée en cordon interne sur la
pĂ©riphĂ©rie. Ils constituent les « oreillers Â» des habitants, alors que le reste du sol est censĂ© ĂȘtre
« jonchĂ© Â», c’est-Ă -dire recouvert de branches vĂ©gĂ©tales. MalgrĂ© ce dernier dĂ©tail non rĂ©alisĂ©,
les participants au week-end ont quand mĂȘme voulu essayer le lieu et pris leur pose du goĂ»ter
dimanche.

Le reste de l’esplanade (terrain de tir au propulseur) a Ă©tĂ© Ă©galement dĂ©barrassĂ© du surplus de
genets. C’est lĂ  que nous avons dĂ©couvert pas mal de jeunes arbres commençaient Ă  y prendre
racine et (bien sûr) ont été soigneusement conservés en place (nous comptons les signaler au
sol pour éviter les piétinements). Des mousses (dignes de la toundra) commençaient à
s’installer au sol, Ă  l’abri des genets notamment : nous verrons si elles rĂ©sistent bien Ă  l’étĂ©.

Les pentes ont commencĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©barrassĂ©es des deux espĂšces endĂ©miques (l’acacia et la
ronce). A ce stade, les premiÚres pentes nettoyées (des acacias) ont servi à planter nos jeunes
plantations du week-end.
Sur les autres pentes, c’est au sciant Ă  la base les acacias que nous avons constatĂ© qu’aprĂšs
plusieurs annĂ©es d’abandon de ce travail, les perches obtenues (bien droites) pouvaient servir
soit pour les habitations, soit de sagaies (voire de propulseurs). Ce travail doit ĂȘtre poursuivi si
nous voulons reconquĂ©rir l’espace, mais devra ĂȘtre mĂ©canisĂ©. Attention aux infections par les
piqures des Ă©pines d’acacia 
.


Ensuite la coupe des acacias sur les pentes a fourni les perches de futures sagaies et des
coudes rapidement transformés en propulseurs. Grùce au stock de sagaies existantes, des
essais de tir ont pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©s.

Pour les aspects plus ludiques, un trou a Ă©tĂ© creusĂ© prĂšs du foyer oĂč brĂ»laient nos vĂ©gĂ©taux
indésirables, pour installer nos poteries à bétuline, ou plutÎt nos deux poteries prises dans nos
stocks et qui pouvaient « Ă©ventuellement Â» convenir. Il manquait Ă©galement le couvercle. Une
fois les écorces de bouleau (ramassées à Chambord par Lisa et Barbara) réduites en petits
fragments et installées dans le pot supérieur (préalablement multiforé sur le fond). Nous avons
disposĂ© des braises autour de ce pot supĂ©rieur, oĂč nous avions bricolĂ© une rondelle en opalite
faisant office de couvercle.

Cet essai a Ă©tĂ© un Ă©chec retentissant, car la cĂ©ramique s’est brisĂ©e
en place, l’écorce de bouleau s’est consumĂ©e en brĂ»lant (malgrĂ© le couvercle) et le trou s’est
rempli d’eau de pluie pendant la nuit : on ignore dans quel ordre d’ailleurs. De nouveaux
essais sont prĂ©vus en amĂ©liorant les paramĂštres. Il semble que l’on puisse se passer de
céramiques en utilisant des dallettes calcaires, plus conformes avec du Paléo.