Le projet d’Archéovillage

Présentation

maison neo 2017Depuis début 2015, a débuté, sur la commune de Saint-Laurent-Nouan, la construction de l’Archéovillage. Cet espace de reconstitutions grandeur nature présente des habitats, nomades et sédentaires, de la fin du Paléolithique à la période gauloise. Les modes de viesavoir-faire et techniques de nos ancêtres sont développés dans le cadre d’activités et de chantiers de construction.

Le projet englobe également une approche paléoenvironnementale qui vise à reconstruire les environnements végétaux caractéristiques de chaque période ; celle-ci passe par la steppe du Dernier Maximum Glaciaire (20 000 BP – Before Present) jusqu’à la chênaie caducifoliée protohistorique.

Hérité d’une première expérience à Muides-sur-Loire, cet archéosite a pour ambition de :

  • rassembler des données scientifiques,
  • réaliser des expérimentations archéologiques.

L’Archéovillage se veut surtout didactique et pédagogique, valeurs qu’a toujours défendues l’association Archéologie pour Tous.
C’est ainsi qu’il permet de poursuivre, dans un cadre reconstitué, les actions pédagogiques menées de longue date par l’association auprès des enfants et des adolescents et ouvre au public un savoir archéologique parfois difficile d’accès.

Historique du projet

Les débuts

maison danubienne MuidesEntre 1988 et 1999, l’association Archéologie Pour Tous est installée dans le parc de la Créssonière sur la commune de Muides-sur-Loire. En parallèle des ses activités, elle développe son parc archéologique et reconstitue des habitats néolithiques et gaulois. Ce site sert ensuite de support pédagogique auprès des publics qu’elle accueille.

À partir de 2002, l’association poursuit ses activités sur la commune de Saint-Laurent-Nouan.

En 2004 deux actions sont conduites parallèlement :

  • la recherche d’un nouveau terrain pour rebâtir le parc archéologique
  • la reprise des chantiers de jeunes bénévoles sur le thème « initiation à la menuiserie et la construction des époques préhistoriques et protohistorique ».

Ainsi, grâce à ses chantiers estivaux, du mobilier est reconstitué pour le futur archéosite (tour de potier, tour a bois, métier à tisser, char néolithique…).

En 2005, un terrain boisé de 12ha est découvert sur la commune de Saint-Laurent-Nouan. Il est idéalement situé en raison de :

  • sa facilité d’accès
  • son passage touristique
  • son cadre (loisirs et tourisme)
  • sa proximité avec les sites archéologiques locaux fouillés par les équipes de l’association.
Définition et mise en place du projet

En 2006, le conseil municipal de Saint-Laurent-Nouan donne son accord de principe pour vendre le terrain à l’association pour son projet d’Archéosite.
Conjointement, les membres du conseil d’administration, les salariés permanents, les adhérents les plus actifs et d’autres bénévoles motivés par le projet, créent la « commission archéosite« . Ils y définissent le projet et son contenu. De ce fait, l’association fait appel à différents acteurs pour la formation et l’information des membres de sa commission.

En faisant appel au Dispositif Local d’Accompagnement du Loir et Cher (DLA 41), le commission recueille toutes les informations nécessaires à la réalisation de son projet. Des actions de formations ont lieu sur le mécénat, sur les fonds européens ou encore sur les études de marchés. Un audit auprès d’autres archéosites et parcs archéologiques est également effectué.
L’association Archéologie Pour Tous décide de faire appel aussi bien à des fonds publics (subventions, fonds européens…) qu’à des fonds privés (mécénats d’entreprise, mécénats individuels…). Elle souhaite être l’initiatrice financière du projet pour être crédible auprès d’autres partenaires financiers, prouver sa motivation et défendre une valeur qui lui est chère : bâtir un projet associatif et collectif.

Toujours en 2006, une opération de rescrit fiscal est engagée auprès des services des impôts afin que l’association soit déclarée d’intérêt général. Cette condition est indispensable pour permettre aux mécènes de déduire leurs donations de leurs impôts.
La procédure est validée en 2007 et l’association lance, en 2008, une première campagne d’appel aux dons.

La même année, l’association obtient également une convention d’occupation du terrain auprès de la commune de Saint-Laurent-Nouan. Il est décidé que l’association n’acquerra pas le terrain du futur Archéovillage. Un bail emphytéotique de 99 ans est envisagé avec la commune.

De 2008 à 2012 les préparatifs du projet se poursuivent : recherches de financement, études préalables aux différents travaux, etc.

Les aménagements peuvent alors commencer…

Les premiers travaux

En 2012, les premiers travaux sont réalisés sur le terrain : la clôture est montée et le site défriché en vue du diagnostic archéologique. Il est réalisé par l’Inrap en 2013.

A partir de 2014, tout s’accélère :

  • En janvier, l’association obtient une subvention de 40 000 € de la Communauté de Communes du Grand Chambord pour la réalisation de la première tranche d’aménagement de l’Archéovillage,
  • En avril, le permis d’aménager est déposé,
  • En octobre, une seconde subvention de 40 000 € est obtenue de la Drac Centre,
  • En novembre, un bail de location pour 40 ans est signé avec la commune de Saint-Laurent-Nouan pour le terrain de l’Archéovillage,
  • En décembre, les clairières qui accueilleront les premières reconstitutions sont défrichées.Le terrassement des clairières

En janvier 2015, le parking et les espaces de reconstitutions sont aménagés.

Au mois de février, l’association obtient, grâce au GAL du Pays des Châteaux, une troisième subvention de 40 000 € sur des fonds européens Leader.

Le mois de juin signe le début du premier chantier de reconstitution : la maison du Néolithique ancien (Danubien). Il se poursuit avec de jeunes bénévoles pendant l’été.

L’ouverture au public

Au printemps 2016, un tipi est monté dans l’espace paléolithique et des toilettes sèches sont installées pour permettre l’ouverture de l’Archéovillage au public scolaire. Une quinzaine de classes a ainsi pu découvrir le parc, ses reconstitutions, et profiter des ateliers et démonstrations proposés.

En juin, l’Archéovillage organise ses premières portes ouvertes à l’occasion des Journées nationales de l’Archéologie (JNA).

Depuis l’été 2016, les différentes actions du site (ouverture du parc au public scolaire, portes ouvertes à l’occasion des JNA, aménagement des espaces et chantier de la maison néolithique) se poursuivent et évoluent.

Aperçu du projet en images